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Charlotte PERRIAND

Un siècle déjà et pas une ride !

Charlotte Perriand aura traversé la quasi-totalité du XXème siècle du 24 Novembre 1903 au 27 Octobre 1999, mais son empreinte est telle que ses concepts et ses réalisation marqueront encore les prochaines décennies. Il suffit de voir l’une de ses plus célèbres créations pour s’en convaincre : L’iconique chaise longue LC4 qui aura bientôt 100 ans (1928) !




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Mais son œuvre ne se résume pas à cette chaise, comme pour de nombreux artistes, il est difficile de la résumer en quelques lignes sans parler du contexte des années 20 aux années 80: la création de l’UAM (Union des Artistes Modernes) en opposition à « l’académisme architectural » , les difficultés sociales des classes moyennes de l’après crise de 1929, la montée du front populaire et des congés payés, la 2nde guerre mondiale qu’elle vit depuis le Japon et l’Indochine, puis l’époque des 30 glorieuses qui verront l’explosion des techniques, de la consommation et…des vacances.


Pour sa biographie complète je vous invite à lire les articles en suivant les liens ci-dessous, mais il y a quelques points essentiels incontournables :

Après avoir étudié à L’Union Central des Arts décoratifs, elle se fait remarquer à 24 ans par l’aménagement du célèbre « Bar sous le toit » lors du Salon d’Automne 1927 meublé en acier chromé et alu anodisé. Le Corbusier (Ch-Edouard Jeanneret) l’embauche sur le champ et, avec Pierre Jeanneret, ils collaboreront jusqu’en 1937. 10 ans pendant lesquels elle se chargera du mobilier et de l’équipement, et apportera sa touche d’humanisme à la froideur de Le Corbusier. Ces années verront la création des séries LC1, LC2 LC3,… dont la célèbre chaise longue LC4.

Elle passera les années 1940-1946 en Extrême-Orient où elle adaptera certaines de ses créations aux matériaux et savoir faire traditionnels, mêlant tradition et modernité. Elle continue ses réflexions sur le développement en série, la production de masse destinée au plus grand nombre, sa vision sociale à l’échelle d’un pays.


De retour en France elle répondra a des commandes pour de grandes entreprises telles qu’Air France (1957) ou à de grandes institutions comme l’UNESCO avec la création éphémère de l’espace thé, inspiré de ses séjours au Japon (1993). Elle assure avec Jean Prouvé la direction artistique de la galerie Steph Simon à Paris, ils fonderont également en 1982 l’école Nationale Supérieure de Design Industriel.

Si certaines réalisations sont décriées comme les stations de ski des Arcs il faut remonter à l’idée directrice qui est de répondre aux vacances de masse, il faut lui reconnaitre ce soucis de standardisation dès 1967 par module pour limiter les coûts de réalisation. Modules qui sont aujourd’hui les fondements de nombreux modèles économiques industriels. Taylor avait placé les modules standards en lignes de fabrication, CP les a étudiés et empilés pour loger les vacanciers.



LC1 - 1928


LC2 - 1928


LC2 décliné en sofa 3 places ou en méridiennes- 1928


LC4 - brevet chaise longue (1928)



LC6 Table

LC7 Fauteuil (1927)


LC8 Tabouret (1927)


Fauteuil modèle MARSAN (1954)


Chaise OMBRE


Banquette - Influences asiatiques (1957)


Banquette TOKYO


Banquette REPOLO


Chaise longue TOKYO (1940)



Table basse RIO

Table basse éventail (1975)


Table basse empilable pour Air France




Table plateau rond (1970)


Bibliothèque modèle "Maison du Mexique" (1953)




Bibliothèque modèle "Maison de Tunisie" (1952)




Bibliothèque modèle "NUAGE" (1956)


Bureau BOOMERANG (1962)



Escalier


Passe-plat BOROT (1952)




La maison au bord de l'eau (1934)


La maison de thé à l'UNESCO (1993)


Les Arcs 1600 - La façade Nord (1968-69)


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